Fig. 1 (top) Experimental reconstruction of the u111 displacement field on a 250 nm Pt NP (bottom) u111 displacement field obtained by energy minimization of a simulated Pt NP (right) εxx, εyy and εzz components of the strain tensor derived from the simulation
Les propriétés physiques à petite échelle de longueur diffèrent fortement
de celles du matériau massif, typiquement en deçà du micromètre. Par exemple,
la résistance mécanique augmente quand la taille diminue et de fortes
contraintes résiduelles liés aux procédés d’élaboration sont présentes au sein
de nanostructures. Il existe ainsi un besoin d’une meilleure compréhension de
la relation entre la microstructure et les propriétés des matériaux aux
échelles nanométriques. Du fait de sa bonne résolution spatiale et de son
excellent sensibilité aux déplacements atomiques et à la déformation locale
[1,2], l’imagerie par diffraction cohérente en géométrie de Bragg (BCDI) s’est
imposée au cours des deux dernières décénnies comme un outil très puissant pour
mesurer le champ de déplacement local dans des objets nanométriques [3].
Combinée à une sollicitation mécanique in situ, la BCDI est
particulièrement adaptée à l’étude de la germination de défauts dans des
nanoparticules isolées [4] ou encore à la détermination des mécanismes de
déformations intragranulaires dans des films minces polycristallins [5].
De nos jours, la quasi convergence des échelles de longeur mesurables expérimentalement par diffraction cohérente et simulables par dynamique moléculaire, le couplage entre les deux méthodes est particulièrement pertinent, et permet une étude complète et détaillée des mécanismes de déformation à l’échelle atomique. Cette approche couplée a été utilisée pour étudier la relaxation de surface de nanoparticules métalliques (Au, Pt). Un excellent accord est obtenue entre la composante du champ de déplacement mesurée expérimentalement et calculée par minimisation d’énergie (statique moléculaire) (Fig. 1.) Grâce à cette approche, la mesure expérimentale de seulement une seule réflection de Bragg est requise pour pouvoir dériver le champ de déplacement 3D et les six composantes indépendentes du tenseur de déformation [6]. Les deux techniques peuvent également être combinées pour identifier des structures de défauts germées pendant une sollicitation mécanique in situ [4,5] ou encore pour interpréter l’évolution du champ de déformation d’une nanoparticule catalytique pendant une réaction sous gas [7,8]
[1] Watari, M. et
al. Nature Materials 10, 862–866 (2011).
[2] Labat, S. et al. ACS Nano 9, 9210–9216 (2015).
[3] Robinson, I.
& Harder, R. Nat Mater 8, 291–298 (2009).
[4] Dupraz, M. et
al. Nano Lett. 17(11) (2017).
[5] Cherukara, M. et
al. Nat. Comm. 9 (2018).
[6] Dupraz et
al. to be submitted (2019)
[7] Kim, D. et
al. Nat. Comm. 9, 3422 (2018).
[8] Dupraz, M. et
al. in preparation
Conférencier: Dr. Maxime Dupraz
Date et Lieu: Lundi 25 Novembre à 14h00 Salle de conférence du LEM (E2.01.20), Châtillon.